By Vincent Baldensperger
“Tel cheval qui boit à la fontaine,
Telle feuille qui en tombant nous touche,
Telle main vide, ou telle bouche
Qui nous voudrait parler et qui ose à peine -,
Autant de variations de la vie qui s'apaise,
Autant de rêves de la douleur qui somnole :
ô que celui dont le coeur est à l'aise,
Cherche la créature et la console.”
R. M. Rilke
J’ai lu dans ces regards des océans de questions. Rencontres délicates et sensibles. J’ai pensé à l’enfant, sa pureté, sa curiosité sans ombres. C’est là, au fond des yeux que la porte s’ouvre, que l’on donne autant que l’on reçoit. Langage du corps, orientation d’une oreille, frémissement de la peau, inclinaison de la tête, souffle nouveau et changeant… je garde en mémoire précieusement ces touches invisibles qui sans paroles me consolent, moi la créature.